Recruter un alternant : les 6 étapes clés à mettre en place

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Recruter un alternant : les 6 étapes clés à mettre en place - Wink
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Si vous êtes en charge du recrutement dans votre entreprise, vous vous êtes peut-être déjà posé la question : "Et si on prenait un alternant cette année ?". Bonne nouvelle : ce n’est pas (du tout) réservé aux grands groupes ni aux experts de la paperasse ! L’alternance, c’est une formule gagnante pour accueillir un jeune en formation, lui transmettre vos savoir-faire, et renforcer vos équipes, tout en bénéficiant d’aides financières non négligeables.

Mais entre les différents contrats (apprentissage, professionnalisation), les obligations, les aides de l’État, les règles à respecter et les démarches à anticiper… pas toujours évident de s’y retrouver.

Dans cet article, on vous explique tout, simplement et concrètement : du choix du bon profil jusqu’à la mise en place du contrat, en passant par le calcul du coût réel pour votre entreprise. Bref, tout ce qu’il faut savoir pour recruter un alternant sereinement, et en faire une vraie réussite, pour vous comme pour lui. Vous êtes prêt ? Alors c’est parti.

Pourquoi recruter un alternant ?

Vous hésitez encore à recruter un alternant dans votre entreprise ? C’est normal : entre les questions de coût, de formation, d’obligations et de procédures, difficile de s’y retrouver. Pourtant, l’alternance peut être une vraie bouffée d’oxygène pour votre équipe. Et on va vous expliquer pourquoi.

Les avantages de recruter un alternant - Wink

Les avantages des alternants

Les alternants, ce sont souvent de jeunes talents motivés, curieux, et déjà bien formés aux bases de leur futur métier. Ce n’est pas juste un “stagiaire longue durée” : c’est un salarié, engagé dans une formation en alternance qui alterne cours théoriques et mise en pratique chez vous. Résultat ? Vous bénéficiez d’un regard neuf, d’un vrai renfort opérationnel, et vous contribuez à former la future génération. C’est gagnant-gagnant.

Le coût d'un alternant

Concrètement, combien ça coûte de recruter un alternant ? Prenons un exemple simple : un apprenti de 22 ans en 2ᵉ année de contrat d’apprentissage. Son salaire est fixé à environ 61 % du SMIC, soit un peu plus de 1 099 € brut par mois. À cela s’ajoutent des charges sociales allégées, ce qui porte le coût total employeur à environ 1 319 € mensuels. Mais ce n’est pas fini : avec l’aide de l’État toujours en vigueur (jusqu’à 6 000 € la première année, puis 2 000 € les suivantes), vous pouvez déduire environ 167 € par mois, ramenant le coût net mensuel à environ 1 150 €. Et cerise sur le gâteau : la formation est financée par votre OPCO, donc vous n’avez pas à payer l’école. Résultat ? Un salarié en formation, motivé, pour un budget très raisonnable. Vous voyez, ce n’est pas si compliqué !

Quels employeurs peuvent recourir à l’alternance ?

Alors, est-ce que toutes les entreprises peuvent se lancer dans l’aventure de l’alternance ? La réponse est oui, ou presque. Que vous soyez une TPE, une PME ou une grande entreprise, vous pouvez accueillir un alternant dans votre entreprise. Il suffit simplement d’avoir une activité en lien avec le diplôme préparé, et de pouvoir proposer un encadrement adapté avec un maître d’apprentissage ou un tuteur. Même les entreprises de moins de 250 salariés peuvent y accéder facilement, avec parfois des avantages supplémentaires.

Bref, si vous cherchez une solution pour transmettre vos savoir-faire, soutenir la montée en charge, et préparer l’avenir sans exploser votre budget… l’alternance coche toutes les cases. Vous commencez à y penser sérieusement ? Parfait. On vous explique la suite, étape par étape.

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1. Déterminer le besoin et le profil recherché

Avant même de poster une annonce ou de contacter une école, prenez un moment pour poser les bases. Pourquoi voulez-vous recruter un alternant ? Est-ce pour renforcer une équipe en pleine croissance ? Transmettre un savoir-faire spécifique ? Tester un futur collaborateur en douceur ? Identifier votre besoin réel, c’est la première étape pour que l’alternance fonctionne.

Imaginez que vous embauchiez un apprenti développeur, mais que vous n’ayez ni projet concret à lui confier, ni personne pour le guider. Frustration garantie des deux côtés. Il est donc essentiel de réfléchir à ce que vous attendez de lui : quelles seront ses missions ? Sur quels projets va-t-il travailler ? De quel niveau avez-vous besoin ? Un bac pro ? Un bachelor ? Un master ?

Posez-vous aussi la question du rythme de l’alternance. Certaines formations proposent un jour école / quatre jours entreprise, d’autres fonctionnent par semaines entières. Est-ce compatible avec votre activité ? Et avez-vous quelqu’un en interne prêt à transmettre son expérience et à jouer un rôle de mentor ?

Définir un profil clair, ce n’est pas seulement écrire “je cherche un alternant motivé et dynamique” (même si on le souhaite tous). C’est savoir précisément quelles compétences vous recherchez, ce que vous êtes prêt à former, et ce qui est indispensable dès le départ. En étant au clair sur ces points, vous gagnez du temps, vous attirez les bons profils, et vous vous donnez toutes les chances de transformer cette alternance en expérience réussie.

2. Choisir le tuteur ou le maître d’apprentissage du futur alternant

C’est peut-être l’une des décisions les plus importantes dans tout le recrutement d’un alternant : choisir la bonne personne pour l’encadrer. Car oui, un alternant ne s’intègre pas tout seul dans une entreprise comme par magie. Il a besoin d’un repère, d’un guide, d’un référent… bref, d’un tuteur ou d’un maître d’apprentissage digne de ce nom.

Ce rôle peut être très gratifiant, mais il demande aussi du temps, de l’écoute et un vrai engagement. Il ne suffit pas d’être sympa et expérimenté (même si ça aide !). Le tuteur doit pouvoir accompagner l’alternant dans sa montée en compétences, suivre ses progrès, faire le lien avec l’école ou le centre de formation, et l’aider à surmonter les petites galères du quotidien.

Et attention, ce n’est pas ouvert à tout le monde sans condition. Pour devenir maître d’apprentissage, il faut répondre à certains critères. En général, il faut soit trois ans d’expérience dans le métier visé, soit deux ans avec un diplôme équivalent à celui préparé par l’alternant. C’est une manière de garantir un encadrement de qualité, et de rassurer l’école comme l’employeur.

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3. Obtenir des CV d'alternants

Prendre contact avec les écoles ou les centres de formations

Ça y est, vous avez défini votre besoin et choisi la personne qui accompagnera l’alternant. Maintenant, il faut passer à l’action : comment trouver les bons profils ? Où mettre la main sur ces jeunes motivés, curieux, et prêts à apprendre ? Rassurez-vous, ce n’est pas si compliqué.

La première chose à faire, c’est de prendre contact avec les écoles ou les centres de formation qui proposent des cursus en lien avec votre activité. N’hésitez pas à les appeler directement ou à envoyer un petit mail : ces établissements ont souvent des candidats à placer et seront ravis de vous mettre en relation. En bonus, vous aurez accès à des profils déjà présélectionnés, voire à des CV books tout prêts. Pratique, non ?

Préparer et publier l’annonce pour l’offre d’emploi

Ensuite, pensez à rédiger une offre d’alternance claire, engageante et précise. Ne vous contentez pas de “poste polyvalent dans une entreprise dynamique” (vous valez mieux que ça). Décrivez les missions, les compétences attendues, le rythme d’alternance, la localisation, les outils utilisés… et surtout, donnez envie ! Mettez en avant votre entreprise, vos valeurs, votre ambiance de travail, vos projets. Pour un jeune en recherche d’alternance, c’est aussi ça qui fait la différence.

Une fois l’annonce prête, publiez-la sur les bons canaux. Certains jobboards comme France Travail (ex-Pôle emploi), l’Apec, ou encore des sites spécialisés en alternance peuvent vous offrir une belle visibilité. N’oubliez pas LinkedIn et vos réseaux sociaux : c’est souvent là que les candidats vous découvrent.

Et si vous avez déjà un réseau d’anciens stagiaires ou de contacts dans des écoles, activez-le ! Une recommandation ou un bon bouche-à-oreille peut vous permettre de recevoir des CV ciblés et de qualité, sans perdre de temps.

Bref, pour en recruter, il faut aller un peu le chercher… mais vous verrez que les bons profils ne sont jamais bien loin quand on sait où frapper.

4. Préparer l’entretien d’embauche

L’entretien, c’est le moment décisif. Celui où vous allez enfin rencontrer les profils qui se cachent derrière les CV reçus. Mais attention, un entretien d’embauche pour un alternant, ce n’est pas tout à fait comme un entretien classique. Il ne s’agit pas seulement de vérifier des compétences, mais aussi de détecter un potentiel et de s’assurer que le courant passe.

D’abord, rappelez-vous que vous avez probablement en face de vous un jeune candidat, parfois sans expérience pro significative. Il ne faut pas s’attendre à un discours très rodé ou à une longue liste de réalisations. À la place, essayez d’évaluer son motivation, sa curiosité, sa capacité à apprendre, son niveau d’autonomie et sa manière de s’exprimer. Posez-lui des questions concrètes : pourquoi a-t-il choisi cette formation ? Qu’attend-il de l’alternance ? Comment imagine-t-il sa place dans une entreprise comme la vôtre ?

De votre côté, soyez transparent. Présentez clairement les missions, les attendus, le rythme d’alternance, l’environnement de travail. N’hésitez pas à parler de votre façon de fonctionner, des outils que vous utilisez, de vos projets en cours. Plus l’échange est fluide, plus vous saurez si le profil colle vraiment à votre besoin… et si vous pouvez l’accueillir dans de bonnes conditions.

Pensez aussi à impliquer le maître d’apprentissage ou le futur tuteur dans le processus. C’est souvent lui qui aura le meilleur feeling sur la compatibilité humaine, la posture du candidat et son aptitude à s’intégrer dans l’équipe.

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Préparer la mise en place de l’alternance

Passons à l’officialisation : une fois votre apprenti sélectionné, vous voilà prêt à installer la mécanique de l’alternance de manière fluide et professionnelle. Deux points cruciaux à bien maîtriser dans cette étape : le rôle du maître d’apprentissage et les règles entourant une éventuelle rupture du contrat.

Quel est le rôle du maître d’apprentissage ?

Le maître d’apprentissage est bien plus qu’un “tuteur” : il est le pilier de l’accompagnement de votre apprenti. C’est lui qui organise son parcours dans l’entreprise, le guide, lui transmet des compétences techniques et comportementales, et fait le lien avec le centre de formation. Pour occuper ce rôle, il doit justifier d’au moins trois ans d’expérience dans le métier concerné (ou deux ans s’il détient un diplôme équivalent à celui préparé). Ce niveau d’expérience garantit un encadrement de qualité.

Un maître d’apprentissage efficace aura du temps, de la patience, et sera prêt à s’investir dans un suivi régulier, à valider des compétences, et à intervenir en cas de difficulté. Si jamais il devait s’absenter durablement, cela peut obliger à suspendre le contrat (voire le rompre si aucun remplaçant n’est trouvé). Ainsi, son engagement est central à la réussite de votre alternance.

Est-il possible de rompre un contrat d’alternance avant la fin du contrat ?

Oui, mais la législation encadre strictement cette possibilité, notamment pour protéger l’alternant et assurer un déroulement équitable.

Pendant les 45 premiers jours passés en entreprise (qui ne comptent que les jours effectifs de présence), le contrat peut être rompu librement par l’employeur ou l'apprenti, et ce sans justification, ni préavis. C’est une sorte de “période de réflexion concrète”.

Au-delà, tout devient plus sérieux. Une rupture doit alors se faire soit d’un commun accord, soit selon des motifs précis : obtention du diplôme (avec préavis), faute grave, inaptitude, force majeure ou manquements. Pour un départ à l’initiative de l’alternant, il faut désormais saisir un médiateur, informer l’employeur dans un délai de cinq jours, puis respecter un préavis minimum de sept jours. L’employeur, quant à lui, ne peut rompre qu’en cas de faute grave, d’inaptitude constatée, de force majeure, ou via une décision prud’homale.

En cas de rupture anticipée (hors période d’essai), l’employeur doit informer sans délai l’OPCO et le CFA pour officialiser la fin.

L’ouverture du droit à des aides, des primes et des avantages fiscaux

Contrat d’apprentissage

Quand vous recrutez un alternant en apprentissage, l’une des grandes forces du dispositif, c’est l’accompagnement financier de l’État. Pour un contrat d’apprentissage signé entre le 24 février et le 31 décembre 2025, les entreprises de moins de 250 salariés peuvent recevoir une aide pouvant aller jusqu’à 5 000 € la première année. Pour celles comptant 250 salariés ou plus, le montant atteint 2 000 €, sous réserve de respecter certains quotas d’alternants ou d’insertion, contrôlés sur votre effectif l’année suivante. Si vous embauchez un alternant reconnu travailleur handicapé, cette aide peut grimper jusqu’à 6 000 €, quelle que soit la taille de votre société.

Autre nouveauté à prévoir si votre apprenti prépare un diplôme de niveau Bac+3 ou plus, c’est la contribution obligatoire de 750 € (à partir du 1er juillet 2025), versée au CFA. Heureusement, ce petit coup de pouce reste largement compensé par les aides reçues et le financement de la formation via l’OPCO.

Contrat de professionnalisation

Concernant le contrat de professionnalisation, le dispositif est différent mais avantageux selon le profil. Si vous embauchez un demandeur d’emploi de 26 ans ou plus, vous pouvez prétendre à une aide forfaitaire de 2 000 €, versée en deux fois à condition que le contrat soit toujours en cours. Et si apprenti est reconnu travailleur handicapé, un complément de 3 000 € peut venir s’ajouter avec l’intervention de l’Agefiph.

Questions fréquentes

Quelles sont les conditions pour recruter un alternant ?

Il faut avoir une activité en lien avec le diplôme préparé, proposer une vraie formation en situation de travail, et désigner une personne expérimentée pour accompagner l'apprenti. L’entreprise doit aussi respecter les règles du contrat (durée, salaire, rythme école/entreprise…).

Quel est l'avantage de recruter un alternant ?

C’est une belle opportunité de former un jeune à vos méthodes, de transmettre vos savoir-faire, et de faire grandir un futur professionnel tout en maîtrisant vos coûts.

Pourquoi les entreprises veulent des alternants ?

Parce que c’est un vrai levier RH. Vous gagnez en flexibilité, en énergie, en idées neuves… et vous investissez dans la relève. En plus, la formule est largement soutenue par l’État.

Quel est l'avantage de recruter un alternant ?

Il permet de combiner formation théorique et mise en pratique sur le terrain. Pour l’employeur, c’est aussi un contrat simple à mettre en place, avec des aides financières et peu de charges sociales.

Quelle aide pour embaucher un alternant ?

Jusqu’à 6 000 € pour la première année, une prise en charge de la formation par l’OPCO, des exonérations de charges, et parfois des primes supplémentaires selon le profil du jeune ou la taille de votre structure.

Anthony Wilkinson
Anthony Wilkinson
24/7/2025
10 min