Soft skills : les compétences indispensable lors d'un recrutement

La boîte à outils du recruteur
La boîte à outils du recruteur
Télécharger gratuitement
C'est quoi un "Soft Skill" ?
Sommaire

Savoir coder, vendre ou gérer un projet, c’est bien. Mais savoir écouter, collaborer, s’adapter ou gérer son stress ?

C’est souvent ce qui fait toute la différence. Dans un monde où les compétences techniques ne suffisent plus, les soft skills deviennent un atout incontournable.

Que vous soyez recruteur à la recherche du bon "fit" ou candidat en quête d’un poste, comprendre ces compétences humaines, et savoir les mettre en valeur, est devenu essentiel.

Cet article vous donnera tous les conseils de recrutement qu'il vous faut !

Qu’est-ce que les soft skills et pourquoi sont-elles cruciales en recrutement ?

Définition des soft skills

Imaginez deux candidats qui postulent au même poste. Même diplôme, même nombre d’années d’expérience, mêmes compétences techniques. Pourtant, l’un se démarque. Pourquoi ? Parce qu’il sait écouter, communiquer avec clarté, garder son calme sous pression, travailler en équipe et s’adapter rapidement aux changements. Ce sont ces fameuses soft skills qui font la différence.

Les soft skills, ce sont les compétences dites “douces” ou comportementales. Elles englobent tout ce qui a trait à la manière de se comporter, d’interagir avec les autres et de s’organiser au travail. Contrairement aux hard skills, qui sont les compétences techniques mesurables (comme savoir coder en JavaScript ou maîtriser Excel), les soft skills sont plus humaines, plus subtiles… et parfois plus déterminantes.

Prenons quelques exemples concrets. La communication, par exemple, est essentielle dans presque tous les métiers. Savoir écouter un client, reformuler clairement une demande ou exprimer une idée devant une équipe, c’est précieux. L’empathie, elle, permet de comprendre les émotions d’autrui, de désamorcer des tensions et de créer un climat de confiance. Quant à l’adaptabilité, c’est un vrai superpouvoir dans un monde du travail en constante évolution. Ceux qui savent s’ajuster rapidement ont toujours un coup d’avance.

Hard Skills Soft Skills
Savoir faire un audit financier Data Storytelling
Maîtrise de logiciel Adobe Travail d'équipe
Webdesign Gestion du stress

Pourquoi les soft skills comptent autant dans le processus de recrutement ?

On pourrait presque dire que les hard skills vous permettent d’obtenir un entretien, mais ce sont les soft skills qui vous font décrocher le poste.

Et ce n’est pas qu’une intuition. Selon une étude, 9 recruteurs sur 10 affirment que les soft skills sont tout aussi, voire plus importantes que les compétences techniques. Et près de 80 % des échecs d’intégration en entreprise seraient liés à un manque de soft skills, pas à un manque de savoir-faire technique. C’est parlant, non ?

Pour un recruteur, les soft skills permettent de départager deux profils similaires sur le papier. C’est aussi ce qui garantit qu’un collaborateur saura bien s’intégrer dans une équipe, s’adapter à la culture d’entreprise, et évoluer avec le temps. Et pour un candidat, les soft skills deviennent un vrai levier de différenciation, surtout dans un marché de l’emploi où les compétences techniques sont de plus en plus homogènes.

Autrement dit, que vous soyez recruteur ou professionnel en poste, miser sur les soft skills, ce n’est pas une option. C’est une clé essentielle pour bien travailler… et bien faire travailler les autres.

Les soft skills - Wink
Fonctionnalité

Diffuser votre offre d'emploi sur +70 sites d'emploi

Diffuser mon offre d'emploi sur Indeed
Diffuser mon offre d'emploi sur Google for Jobs
Diffuser mon offre d'emploi sur l'APEC
Diffuser mon offre d'emploi sur Google for Jobs

Quelles sont les soft skills les plus recherchées par les recruteurs ?

Les 22 soft skills incontournables

On entend souvent parler des soft skills comme un ensemble flou de "compétences humaines", mais en réalité, certaines d’entre elles reviennent systématiquement dans les entretiens de recrutement. Si vous êtes recruteur, vous les avez sûrement déjà notées. Et si vous êtes candidat, les maîtriser peut clairement faire la différence.

Parmi les soft skills les plus incontournables aujourd’hui, on retrouve :

  • la communication claire et adaptée à chaque situation
  • la résolution de problèmes, pour savoir agir vite et bien
  • la créativité, qui permet d’innover et de sortir des sentiers battus
  • le leadership, même sans être manager, pour embarquer une équipe ou un projet
  • l’adaptabilité, dans un monde du travail en perpétuel changement
  • l’esprit d’équipe, toujours aussi fondamental
  • la gestion du stress, surtout dans les environnements à haute pression
  • l’autonomie, pour avancer sans attendre des consignes à chaque étape
  • l’écoute active, pour mieux comprendre avant d’agir

Les soft skills spécifiques à certains métiers

Prenons un exemple concret. Lors d’un entretien pour un poste en support client, deux profils sont en lice. Tous deux ont l’expérience, les compétences techniques, et connaissent les outils. Mais l’un d’eux raconte comment, face à un client très mécontent, il a pris le temps d’écouter calmement, reformulé le problème, trouvé une solution rapide et même reçu des remerciements. L’autre évoque surtout les procédures. Devinez qui a été retenu ?

Autre cas, cette fois dans une startup tech. Un développeur junior est embauché non pas parce qu’il connaît tous les langages, mais parce qu’il a su démontrer sa curiosité, son autonomie dans l’apprentissage, et surtout sa capacité à collaborer avec des profils très différents. Une vraie pépite de soft skills.

Il serait d’ailleurs intéressant de visualiser ces priorités par secteur. Une infographie pourrait montrer, par exemple, que dans le marketing, la créativité et la communication arrivent en tête. En tech, c’est plutôt la résilience, la logique et l’adaptabilité. En RH, l’empathie, l’écoute et la prise de recul dominent.

Justement, parlons un peu des soft skills spécifiques à certains métiers.

Tous les postes ne demandent pas les mêmes aptitudes comportementales. Par exemple, un manager devra avant tout faire preuve d’intelligence émotionnelle : il doit comprendre ses collaborateurs, gérer les tensions, faire preuve d'écoute et de discernement. On attend de lui qu’il sache motiver sans imposer, et accompagner sans diriger à tout prix.

À l’inverse, un développeur, au-delà de ses compétences techniques, devra souvent faire preuve de résilience : les bugs, les contraintes de dernière minute, les évolutions de specs… tout cela demande de garder la tête froide et de repartir à zéro sans se décourager.

Dans la vente, c’est encore autre chose. L’aisance relationnelle, l’empathie, l’adaptabilité sont clés. Il faut pouvoir sentir une opportunité, s’adapter au client, et gérer le refus sans le prendre personnellement.

Bref, les soft skills sont à la fois universelles… et très contextuelles. Ce qui est sûr, c’est qu’elles prennent de plus en plus de place dans les critères de sélection. Car au-delà du CV, ce sont elles qui font la différence au quotidien dans l’entreprise.

La boîte à outils du recruteur
La boîte à outils du recruteur
Télécharger gratuitement

Notre liste des soft skills

Voici notre liste des softs skills les plus communs pour mieux diriger votre recherche de talents.

Organisation

C’est la capacité à structurer efficacement son travail, ses priorités, et son temps. Être organisé, c’est savoir planifier, anticiper, ne rien laisser au hasard… sans se transformer en robot.

Par exemple, dans un poste de gestion de projet, l’organisation est essentielle pour suivre les deadlines, répartir les tâches dans l’équipe et éviter les retards. Un chef de projet bien organisé, c’est un chef de projet serein (et une équipe qui dort la nuit).

Adaptabilité

L’adaptabilité, c’est cette capacité à rester efficace malgré les imprévus, les changements ou les nouvelles conditions de travail. Une aptitude devenue incontournable dans un monde où les métiers évoluent sans cesse. Imaginez un commercial qui, du jour au lendemain, passe de rendez-vous physiques à des visios à la chaîne. Ou un professionnel de la formation qui doit passer en e-learning en une semaine. Ceux qui savent s’adapter s’en sortent toujours mieux.

Autonomie

Être autonome, c’est être capable de prendre des décisions, avancer sans supervision constante, et trouver des solutions par soi-même.

Un développeur en startup, par exemple, doit souvent jongler entre plusieurs projets sans avoir toujours un manager derrière lui. S’il est autonome, il gagne du temps, et toute l’équipe aussi.

Sens des responsabilités

C’est la capacité à assumer ses actions, ses décisions, et leurs conséquences. Quelqu’un qui a le sens des responsabilités ne fuit pas les problèmes : il les prend en main. Un assistant administratif qui traite des dossiers sensibles ou un chargé de paie qui gère les bulletins mensuels ne peut pas se permettre de négliger un détail.

Discipline et autodiscipline

La discipline, c’est respecter les règles. L’autodiscipline, c’est le faire même quand personne ne vous regarde. Cela concerne la rigueur, la constance, la capacité à rester concentré dans la durée.

Dans un métier en full télétravail, comme un rédacteur ou un comptable freelance, il faut savoir se fixer ses propres règles pour rester productif sans la pression d’un bureau physique.

Gestion du stress

Cette soft skill vous permet de garder votre calme, même quand tout semble s’écrouler autour de vous. Elle aide à prendre des décisions posées, à ne pas réagir à chaud, et à rassurer les autres. Un professionnel du support client confronté à un utilisateur en colère. S’il gère bien son stress, il pourra désamorcer la situation, répondre posément, et préserver la relation client. Sinon… il risque d’allumer un incendie.

Proactivité

Être proactif, c’est prendre les devants, anticiper les problèmes avant qu’ils n’arrivent, et proposer des idées sans attendre qu’on vous le demande. C’est l’opposé du mode “j’attends les consignes”.

Prenez un chargé de marketing digital qui remarque une baisse de trafic sur un canal. S’il est proactif, il va analyser, tester de nouvelles pistes, et en parler à l’équipe… avant que la direction ne lui pose la question. C’est ce genre de comportement qui fait avancer les projets.

Gestion du temps

C’est savoir planifier, prioriser et exécuter les tâches de manière efficace sans se laisser déborder. Une bonne gestion du temps permet de respecter les deadlines tout en évitant le surmenage. Un recruteur qui a 10 entretiens à mener, 5 offres à rédiger et 3 managers à relancer dans la même semaine doit absolument maîtriser son temps. Sinon ? Il court après tout… et tout le monde court après lui.

Communication

La communication, c’est bien plus que “savoir parler”. C’est exprimer ses idées clairement, écouter activement, et adapter son discours à son interlocuteur. Dans un job de relation client ou de gestion d’équipe, la communication est la clé.

Un responsable qui explique mal une consigne ou qui ne sait pas écouter les besoins de son équipe risque de semer la confusion… et de ralentir tout le monde.

Esprit d'équipe

Avoir l’esprit d’équipe, c’est savoir collaborer, partager, aider les autres et accepter la critique constructive. C’est mettre l’objectif collectif au-dessus de l’ego personnel. Dans une agence de communication, par exemple, les créatifs doivent travailler main dans la main avec les chefs de projet et les commerciaux. Sans esprit d’équipe, ça devient vite un chaos créatif.

Capacité à déléguer

Savoir déléguer, ce n’est pas se débarrasser du travail. C’est confier les bonnes tâches aux bonnes personnes, au bon moment, en gardant confiance.

Un manager qui garde tout pour lui par peur que ce soit “mal fait” finit débordé… et démotive ses collaborateurs. Celui qui sait déléguer fait grandir son équipe, allège sa charge mentale et gagne en efficacité.

Résolution de conflits

Cette compétence consiste à apaiser les tensions, identifier les vrais problèmes derrière un désaccord, et proposer des solutions équitables.Un responsable RH ou un chef d’équipe, par exemple, doit parfois gérer des incompréhensions entre collègues. S’il sait écouter, poser les bonnes questions, et trouver un terrain d’entente, il évite que le désaccord ne devienne un frein à la performance.

Leadership

Le leadership, ce n’est pas juste donner des ordres. C’est inspirer, guider, motiver une équipe pour atteindre un objectif commun. Un bon leader sait donner le cap… et embarquer tout le monde avec lui.

Dans un contexte de transformation (nouvel outil, changement d’organisation, rachat...), le leadership d’un responsable peut faire toute la différence. Il rassure, explique, motive. Sans lui, c’est l’incertitude qui prend le dessus.

Esprit critique

C’est la capacité à analyser une situation, un discours ou une information de manière objective, sans tout prendre pour acquis. Avoir l’esprit critique, c’est savoir poser des questions, croiser les sources et réfléchir avant d’agir. Par exemple, dans un métier comme le journalisme, l’analyse de données ou même les ressources humaines, cette compétence est essentielle pour éviter les décisions précipitées ou les biais de jugement. Un recruteur avec un bon esprit critique ne se laissera pas impressionner par un beau discours s’il n’est pas cohérent avec les faits.

Créativité

La créativité, ce n’est pas seulement savoir dessiner ou écrire : c’est trouver des idées nouvelles, des solutions originales, sortir des sentiers battus pour améliorer un produit, un service ou une organisation.

Un bon exemple : un responsable produit qui imagine une nouvelle fonctionnalité en observant simplement les irritants de ses utilisateurs.

Ou encore un commercial qui adapte son pitch de vente à chaque client de manière inventive. La créativité, c’est ce petit supplément d’âme qui fait la différence.

Prise de recul

C’est la capacité à ne pas réagir à chaud, à sortir la tête du guidon pour observer une situation avec plus de hauteur. La prise de recul permet de relativiser, de mieux comprendre les enjeux et d’agir avec lucidité.

Dans les métiers à forte pression comme le management, la prise de recul est essentielle pour éviter les décisions émotionnelles. Un bon manager saura ne pas répondre à un mail de tension immédiatement, mais prendre le temps de réfléchir pour désamorcer le conflit calmement.

Curiosité

La curiosité, c’est cette envie d’apprendre, de découvrir, de comprendre comment les choses fonctionnent. Elle pousse à se former, à tester, à explorer de nouveaux outils ou de nouvelles approches.

Dans le monde de la tech ou du marketing digital, par exemple, les tendances évoluent à une vitesse folle.

Un professionnel curieux reste à jour, découvre de nouveaux canaux, teste des outils… et garde toujours une longueur d’avance.

Persévérance

C’est la capacité à continuer malgré les obstacles, à ne pas baisser les bras après un échec, à aller au bout de ses objectifs. La persévérance, c’est ce qui transforme un simple projet en succès durable.

Un entrepreneur, un développeur ou un commercial qui essuie plusieurs refus, qui essuie des bugs à répétition ou qui se heurte à l’inertie… mais continue malgré tout, finit par obtenir des résultats. Et souvent, les meilleurs.

Résolution de problèmes

Savoir résoudre un problème, c’est savoir identifier la cause, proposer des solutions, tester, ajuster… et recommencer si besoin. C’est une compétence ultra transversale, utile dans presque tous les métiers. Par exemple, dans la logistique, lorsqu’un colis ne peut pas être livré dans les délais ou qu’une chaîne de production est bloquée, il faut réagir vite et bien. Celui qui garde son calme, pose les bonnes questions, propose une solution efficace, devient un pilier de l’équipe.

Ethique professionnelle

C’est le respect des règles, des valeurs et de la déontologie dans le cadre du travail. Avoir une éthique professionnelle, c’est agir avec intégrité, honnêteté, et responsabilité, même quand personne ne regarde.

Prenons l’exemple d’un comptable ou d’un juriste : leur rôle implique une confiance totale.

Une erreur volontaire ou un compromis éthique peut avoir des conséquences graves pour l’entreprise. Mais cette compétence est aussi essentielle dans le commerce, la santé, la gestion de données… bref, partout où la confiance est un pilier.

Gestion des ressources

Cela désigne la capacité à optimiser l’usage des moyens dont on dispose : le temps, le budget, l’énergie humaine ou matérielle.

C’est une compétence clé dans tout rôle de coordination.

Par exemple, un chef de chantier qui gère les équipes, les matériaux et les délais doit avoir une vraie logique d’optimisation. Tout comme un office manager ou un coordinateur d’événements, qui jongle entre prestataires, délais et contraintes logistiques.

Vision stratégique

La vision stratégique, c’est la capacité à voir au-delà du quotidien, à comprendre les enjeux à long terme, et à guider ses choix en fonction d’une direction globale.

Un dirigeant d’entreprise ou un responsable RH qui anticipe les évolutions du marché du travail, les attentes des salariés et les besoins futurs de l’organisation saura prendre les bonnes décisions aujourd’hui… pour être prêt demain.

Cette compétence est aussi précieuse chez un product manager ou un responsable innovation.

Comment évaluer et développer vos soft skills ?

Les soft skills sont précieuses, oui. Mais encore faut-il savoir les évaluer correctement. Que vous soyez recruteur ou candidat, il existe des méthodes concrètes, simples et efficaces pour identifier ces fameuses compétences comportementales.

Évaluer les soft skills d’un candidat

L’entretien d’embauche ne se limite plus à valider un CV ou à poser quelques questions standards. Pour évaluer les soft skills, il faut aller plus loin, et surtout, observer comment le candidat agit, réagit, pense et interagit.

Voici quelques méthodes qui fonctionnent très bien :

  • Les questions comportementales : Plutôt que de demander "Êtes-vous quelqu’un de proactif ?", on préfère une approche du type : "Racontez-moi une situation où vous avez dû prendre une initiative sans y être invité." On cherche ici des faits concrets, des situations vécues, pas des déclarations d’intention.
  • Les mises en situation : Très efficaces pour observer une compétence en direct. Exemple : demander au candidat de gérer un conflit fictif entre deux collègues, ou de planifier une tâche avec des ressources limitées. En 10 minutes, vous en apprendrez bien plus que dans tout le reste de l’entretien.
  • Les tests comportementaux : Des outils comme le test SOSIE, le MBTI ou le DISC permettent d’obtenir un profil comportemental, utile pour mieux cerner la personnalité du candidat et sa compatibilité avec l’équipe.
  • Les grilles d’évaluation structurées : Pour garder une évaluation objective et comparable d’un candidat à l’autre, utilisez une grille simple et claire, avec des critères pour chaque soft skill (ex. : autonomie, gestion du stress, esprit critique…).
  • Demander du feedback : Lors de la prise de référence, n'hésitez pas à demander à l'ancien manager, collègue, ou autre des retours sur le comportement du candidat !

Techniques pour développer vos soft skills

Les soft skills ne sont pas innées. Bonne nouvelle : elles se développent, se travaillent et s’enrichissent avec un peu de pratique, de curiosité et de mise en situation. Que vous soyez recruteur ou candidat, il existe des exercices simples pour les renforcer.

Exercices pratiques pour candidats et recruteurs

Les jeux de rôle sont un excellent point de départ.

Pour un recruteur, simuler un entretien avec un collègue permet d’améliorer son écoute, sa posture, ou encore sa capacité à repérer certaines attitudes. Pour un candidat, se mettre dans la peau d’un responsable d’équipe ou d’un client difficile est un très bon moyen d’exercer sa gestion du stress, sa capacité d’adaptation et son sens de la communication.

Vous pouvez également pratiquer des exercices d’empathie. Par exemple, choisissez une situation de tension vécue récemment, et réécrivez-la du point de vue de l’autre personne. Que ressentait-elle ? Qu’attendait-elle ? Que comprenait-elle vraiment ? Cet exercice simple favorise une posture d’ouverture, essentielle pour mieux communiquer.

La communication non violente est aussi un outil puissant. Apprendre à exprimer ses besoins, à écouter sans juger et à formuler des demandes claires permet d’améliorer durablement vos relations professionnelles. En équipe, proposer un atelier de 30 minutes sur ce thème peut faire émerger des déclics étonnants.

Mettre en avant les soft skills dans le processus de recrutement

Pour les candidats : valoriser ses soft skills

Côté candidats, il est essentiel de savoir valoriser ses soft skills. Sur un CV, ne vous contentez pas d’aligner des mots-clés vagues. Précisez dans quelle situation vous avez utilisé cette compétence. Par exemple, plutôt que d’écrire simplement “adaptabilité”, vous pouvez indiquer “Adaptation rapide à un nouveau CRM déployé dans l’équipe (formation autonome en 2 semaines)”.

Pour une mise en page plus visuelle, certains modèles de CV ajoutent une rubrique dédiée aux “compétences comportementales”, avec des exemples concrets ou une courte phrase illustrant chaque soft skill.

En entretien, racontez des anecdotes convaincantes. C’est là qu’entre en jeu le modèle STAR : Situation, Tâche, Action, Résultat. Cette méthode vous aide à structurer vos réponses pour qu’elles soient à la fois claires, concrètes et impactantes. Par exemple : “Lors du lancement d’un nouveau produit (situation), j’étais chargé de coordonner l’équipe marketing (tâche). J’ai mis en place une routine de réunions courtes et un tableau de priorités partagé (action), ce qui nous a permis de sortir la campagne avec une semaine d’avance (résultat).”

Ce type de réponse montre votre leadership et votre capacité d’organisation sans avoir à le dire explicitement.

Le modèle STAR

Pour les recruteurs : repérer et valoriser les soft skills

Côté recruteurs, repérer les soft skills demande une vraie attention. Il ne suffit pas d’écouter les réponses : il faut aussi observer les attitudes, les réactions, le langage non verbal. Poser des questions ouvertes du type “Quelle a été votre plus grande difficulté cette année ?” ou “Comment avez-vous géré un désaccord avec un collègue ?” permet de faire émerger naturellement des compétences comme l’écoute, la prise de recul ou l’esprit critique. Certaines entreprises ont même fait des soft skills un levier stratégique.

Bref, que vous recrutiez ou que vous cherchiez un poste, ne laissez plus les soft skills en arrière-plan. Ce sont elles qui racontent votre manière de travailler… et de faire travailler les autres.

+100 modèles à télécharger au format PDF

Découvrez nos templates rédigés par des experts du recrutement.

Approche novatrice : L’avenir des soft skills en recrutement

Le monde du travail change. Vite. Très vite. Et avec lui, les attentes des entreprises évoluent. Si les compétences techniques restent importantes, elles ne suffisent plus. Ce sont désormais des compétences comportementales émergentes qui captent l’attention des recruteurs. Celles qui permettent de s’adapter, de coopérer dans l’incertitude, de rester humain dans un environnement de plus en plus digitalisé.

Les soft skills émergentes dans un monde en transformation

Dans ce monde en transformation, de nouvelles compétences se démarquent. La résilience, par exemple, est devenue incontournable : savoir rebondir face aux difficultés, garder le cap malgré les obstacles, ça vaut de l’or dans un monde instable.

L’éthique numérique est aussi en pleine ascension. Avec la montée en puissance de l’intelligence artificielle, les professionnels doivent apprendre à utiliser les outils digitaux de manière responsable, sans perdre leur sens critique.

La créativité technologique, elle est aujourd’hui au cœur de nombreux métiers : savoir innover à partir des nouvelles technologies, proposer des solutions hybrides, concevoir autrement.

L’intelligence artificielle, justement, transforme les interactions en entreprise. Les outils automatisent de plus en plus de tâches, mais ne remplacent pas l’écoute, l’intuition ou l’empathie. Ce sont ces qualités humaines, justement, qui prennent une importance nouvelle. Parce qu’à l’heure des algorithmes, la capacité à créer du lien, à désamorcer les tensions ou à inspirer une équipe reste… irremplaçable.

Les soft skills dans un contexte hybride ou en télétravail

Et le télétravail dans tout ça ? Il a rebattu les cartes. Dans un contexte hybride ou 100 % à distance, les soft skills relationnelles sont mises à rude épreuve. Il faut savoir s’organiser seul, maintenir une bonne communication sans se voir, coopérer malgré l’éloignement.

L’adaptabilité, la collaboration à distance, la clarté dans l’expression deviennent indispensables. Les entreprises qui réussissent le mieux à gérer le travail hybride sont justement celles qui ont intégré ces dimensions dès le recrutement.

Vers un recrutement centré sur les soft skills

On assiste à une vraie transformation : le recrutement devient de plus en plus centré sur les soft skills. Le fameux "fit culturel", souvent flou, prend une nouvelle dimension. Ce n’est plus seulement "s’entendre avec l’équipe", mais partager des valeurs, avoir des manières compatibles de travailler, de résoudre les tensions, d’apprendre ensemble.

Certaines entreprises innovent déjà. Elles mettent en place des tests comportementaux dès la première étape du recrutement, ou organisent des entretiens immersifs, où le candidat vit une situation réelle de travail pour montrer sa façon d’interagir, de réagir, de collaborer. Le résultat ? Moins de déceptions après embauche, une meilleure intégration… et une performance collective durable.

En résumé, les soft skills ne sont plus une “option” ou un “plus”. Elles deviennent la base d’un recrutement moderne, tourné vers l’humain, la collaboration, et l’agilité. Et dans un monde de plus en plus incertain, c’est peut-être ce qu’il y a de plus solide

Ce qu'il faut savoir

Les compétences comportementales, ou soft skills, ce sont toutes ces aptitudes humaines qui façonnent notre manière de travailler, de collaborer, de réagir au quotidien. Elles ne s’apprennent pas toujours sur les bancs de l’école, mais elles sont partout : dans la façon dont on gère un conflit, dont on communique, dont on s’adapte à un changement ou dont on prend des décisions en équipe.

Pourquoi sont-elles aussi importantes ? Parce qu’elles sont devenues un véritable levier stratégique dans le recrutement. Pour les recruteurs, elles permettent de repérer les talents capables de s’intégrer, d’évoluer et de contribuer durablement à l’entreprise. Pour les candidats, elles représentent souvent le facteur différenciant qui fait basculer un recrutement en leur faveur.

Dans un monde où les compétences techniques évoluent vite, où l’automatisation progresse et où les organisations deviennent hybrides, les soft skills restent profondément humaines, précieuses, et… irremplaçables.

En bref, les soft skills ne sont pas un "bonus". Ce sont les fondations du travail bien fait, bien vécu, et bien partagé. Et plus que jamais, elles méritent toute votre attention.

Questions fréquentes

Quelle est la différence entre soft skills et hard skills ?

Les soft skills sont des compétences comportementales comme l’écoute ou la gestion du stress. Les hard skills sont des compétences comme savoir utiliser un logiciel. Les premières permettent de bien travailler avec les autres, les secondes d’exécuter des tâches précises.

Pourquoi les soft skills sont-elles importantes en entreprise ?

Elles influencent la manière dont un collaborateur communique, travaille en équipe ou s’adapte. Elles favorisent la cohésion, l’engagement et la performance, au-delà des simples hard skills.

Comment évaluer les soft skills d’un candidat en entretien ?

Il est conseillé de poser des questions comportementales, de proposer des mises en situation ou d’observer la posture du candidat. Cela permet de repérer ses compétences humaines concrètement.

Quelles soft skills pour les métiers en télétravail ?

En télétravail, des compétences comme l’autonomie, la gestion du temps, la communication à distance et la fiabilité sont indispensables pour bien travailler à distance.

Les soft skills sont-elles différentes selon les cultures ?

Oui, la perception des compétences comportementales varie selon les cultures. Un comportement valorisé dans un pays peut être perçu autrement ailleurs. Il faut en tenir compte lors d’un recrutement international.

Anthony Wilkinson
Anthony Wilkinson
17/6/2025
18 min